20/04/2009

Les 5 règles pour bien "bâcher" une course ???

posté à 00h44 dans "Saison 2009"

Hello,

aujourd'hui j'ai souhaité aborder un sujet qui me fait plus marrer qu'autre chose.

Tout d'abord ce terme "bâcher", je l'ai entendu pour la première fois de la bouche de la DTN de l'époque, lors du sélectif France à Vendôme, pour le championnat du Monde LD de Lorient, en 2007.
Temps de chien, vent, flotte et une DTN dépitée, qui, pendue à son portable, sortait toutes les 5 mn "il a bâché"... en parlant des Elites qui un à un stoppaient la course.

J'ai vite compris la signification du mot, qui pour autant ne fait pas partie de mon vocabulaire, tellement je le trouve inapproprié... Sauf peut-être quand on me "bâche" la piscine avant la fin d'une séance... Bref, les concernés comprendront donc... no comment !


Ça c'est d'la résolution !!!


Il est des courses où j'ai pu voir de nombreux athlètes (quelque soit leur niveau) arrêter leur course, les raisons étaient souvent différentes, et certaines plus louables que d'autres. Je ne veux pas ici dénigrer qui que ce soit ou remettre en cause certaines évidences mais simplement ironiser sur ce principe qui parfois arrange bien plus qu'il n'y parait...

NOTA : tout ce qui suit, je l'ai vécu en tant que spectateur, soit depuis le bord de la route, soit depuis ma place de coureur !

Règle 1 du roi d'la bâche : le mauvais départ
Tu es dans un mauvais jour, ou plutôt disons que çà te fait ch... de courir sachant que tu vas te faire laminer par tes potes ou des gars habituellement absents ou plus opportunistes que toi.
Tu te mets dans les starts, bien devant, prêt à bondir dès le coup de sifflet pour prendre la pôle position...
PAN, le départ est donné. Tu simules un coup, un croche pieds et tu te vautres lamentablement (en essayant d'égratigner un peu le vernis de ton genou... le sang c'est toujours impressionnant). Tu gémis fort et te tiens la jambe pour que l'on s'intéresse à toi. Tu attends que les secouristes te relèvent et t'emmènent te faire soigner. Tu deviens un héros malheureux et tu passes pour un cador en racontant çà sur ton blog ! Et avec un peu de négo, tu peux même te faire rembourser ton inscription.

Règle 2 du roi d'la bâche : la crevaison
Tu sors de l'eau, (ou tu finis ta CAP en duath) et tu te rends comptes que tu es à la ramasse, loin des objectifs ou de tes potes que tu traites habituellement de pimpim... Peu importe, tu sautes sur ton bike et tu envoies lourd pour impressionner les gars à tes côtés. Tu imprimes un rythme dantesque à te cramer dès le premier kilo. Là, juste avant de te faire dépasser par un petit groupe, tu gueules après ta roue en pestant suffisamment fort pour que tout le monde croit à la crevaison. Tu déchausses tout en continuant de grogner et en faisant mine d'appuyer sur ton pneu, tu appuies sur la valve pour le dégonfler. Une fois à plat, tu fais demi-tour, toujours en grognant et rentres à pied le vélo à la main...

Règle 3 du roi d'la bâche : la douleur ré-apparue
Une fois de plus c'est pas d'bol, tu es en train de faire battre par tes potes et tu sais que tu vas manger chaud à la fin... Tout en courant, tu commences à boiter légèrement et à grimacer (pour que le public et les autres concurrents te prennent un peu en pitié). Au fur et à mesure tu accentues les grimaces et le boitillement jusqu'à stopper et simuler des étirements. Tu fais demi-tour en boitant suffisamment fort pour être remarqué et en allant voir les secouristes. Là tu expliques qu'une douleur qui t'avait quitté depuis quelques temps est réapparue. ATTENTION : de retour à ta voiture, n'oublie pas de continuer à boiter, surtout devant tes potes.

Règle 4 du roi d'la bâche : l'oubli
En voyant la liste d'inscrits, tu t'aperçois que tu vas finir dans les profondeurs du classement contrairement à d'habitude. Tu liasses ta combi dans ta voiture, et comme si de rien n'était tu prends place dans le parc et tu déconnes avec tes potes. Au moment d'enfiler ta combi pour prendre le départ, tu simules le grand étonnement et tu te mets à grommeler... Le départ est imminent. Trop tard, tu te feras un peu chambrer par tes potes mais moins que si tu avais du finir derrière eux. Et n'oublie pas de bien planquer ta combi pour que personne ne la voit.

Règle 5 du roi d'la bâche : le carton rouge
A vélo tu es complètement destroy, tu n'as qu'une envie, celle de t'arrêter... Mais comment faire ? Très simple, comme le drafting est interdit, tu te colles à la roue du mec de devant et au moment ou l'arbitre arrive tu te places juste devant le gars. Logiquement tu prends un jaune qui t'oblige à te décaler mais au lieu de çà tu te mets à hurler contre l'arbitrage, en disant que tu n'as rien fait et que c'est toi qui te fait drafter. Le ton monte et tu finis par prendre un Rouge. Tu quittes la course l'air désabusé, sans omettre de pester contre l'arbitrage et l'organisateur en disant que l'on ne te reverra plus là, que c'est une course de merde et un arbitrage à la con.


J'tai Bricé....


Si ces règles ne te conviennent pas, alors adopte la "Zen-attitude"...
Prépare toi selon tes envies, tes sensations, nage, pédale et roule à ta vitesse, termine quand tu peux et avec le sourire en forme de banane.
Ne regarde même pas ton chrono ni ta place, puisque tu as pris du plaisir, c'est l'essentiel. Et à celles et ceux qui te chambrent, dis leur que tu as préféré t'économiser pour être sûr de ne pas "bâcher" à l'apéro !

Et si dans ces quelques lignes, purs moments de vérité, certains se sont reconnus, qu'ils soient rassurés, je ne balancerai pas leurs noms... en espérant qu'ils changent de comportement et admettent qu'on ne peut pas toujours être dans un bon jour, et qu'il faut parfois savoir perdre.

Et à celles ou ceux qui se blessent réellement, bon courage, soignez vous bien et revenez en forme... Faire trainer une blessure ce n'est jamais très bon !

Retex :
Dure dure reprise après cette semaine physiquement éprouvante en altitude.
Côté vélo, les 2 H en "balade" se sont bien passées, même si sur la fin les cuissots commençaient à chauffer à cause du vent.
Par contre an CAP, ce fut la cata. Dès la 3ème accélération d'un kilomètre j'ai bien senti que le "jus" me manquait, et que la fatigue me plombait le mental. Du coup j'ai stoppé pour marcher un peu et rebrousser chemin en trottinant à 5' au mille. Il faut parfois savoir écouter son organisme...

Training day :
CAP : A jeun en récup. V = 6'/kilo

@ à demain pour de nouvelles aventures !

 


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