13/05/2013

Mon 1er marathon en Vibram Five Fingers...

posté à 04h53 dans "Saison 2013"

Hello,
ça y est, ça... c'est fait !

Hier, à l'occasion de la 10ème édition du marathon des Vins de Blaye, en collaboration avec Chronofocus et Endorphinmag, j'ai concrétisé mon premier objectif de sponsoring, en prenant le départ de mon 14ème marathon (soit le 12ème "sec").

Depuis près de 6 mois, je m’entraîne régulièrement en Vibram Seeya, les Five Fingers réputées comme étant le top du top en matière de chaussures minimalistes, pour la course sur route.

Ce marathon couronnait ma 40ème sortie en VFF, pour mes 40 ans, et avec un dossard 73 (mon année de naissance), les conditions ne pouvaient donc qu'être réunies pour faire ça bien... lol

La reco de la veille, occasion de ma sortie souple habituelle, avait donné le ton. Que ce soit en raison du dénivelé, du revêtement parfois "rugueux", mais aussi l'ambiance ou le décor splendide... bref une journée qui s'annonçait tip-top. Toutefois, dans les pavés de la Citadelle, en voulant éviter un "p'tit vieux", mon pied droit a rippé sur un pavé et "paf", le tendon... l'achillien n'a pas du tout aimé , au point de venir "crier" (intérieurement) sa douleur... bref, le retour aura été encore plus souple, et les massages d'Antalex appuyés après la douche pour calmer le jeu.



A quelques minutes du départ, je fais la connaissance "réelle" d'Hadrien, le rouannais heureux vainqueur du dossard via notre concours Endorphinmag, et me donne l'occasion de revoir Hervé, qui comme lui, avait obtenu son sésame.
Hadrien visait 3H15, bien qu'ayant fait le Raid de la Suisse Normande une semaine auparavant et Hervé, se faire plaisir, sous son déguisement resplendissant.

Oui, j'oubliais, le Marathon des Vins de Blaye est un marathon très convivial, sympathique, sur lequel la majorité des concurrents(es) courent déguisés, de la petite "plume originale" au costume "monstrueux"... respect à toutes et tous, un marathon déguisé il faut le faire ! L'avantage, c'est qu'en franchissant la ligne d'arrivée chaque costumé a pu repartir avec un magnum de vin...

Mais bon, avec un tee-shirt technique ASICS, un K-way floqué à l'effigie du Marathon, une bouteille de rouge, une de blanc, un repas à l'arrivée et une médaille de finisher, il faut dire que l'orga frappe fort ! Merci... c'est loin d'être partout comme ça, et surtout pour une inscription si modique.



A 9H00, sous les ondées de bruine, une fois le départ donné sous les acclamations d'un public venu en masse dans les murs de la Citadelle, je n'ai pas pu résister au plaisir de "jouer" le départ... mais en vain. Deux bretons, et il y en avait des "tonnes", déguisés comme il se doit, sont partis comme des balles (je ne les ai revus qu'au 1er kilo, marchant dans la bosse).

A l'instar de Christian Harberts, qui court ses marathons pieds nus, j'essaie d'engager une foulée minimaliste, c'est à dire avec moins d'amplitude, et donc plus de pas. Cette technique consisterait à moins se fatiguer et moins taper le talon... mais dès le 2nd kilo, les douleurs de la veille reviennent très vite. Tant pis, on f'ra avec, il ne reste plus "que" 40 bornes !

Pour bien garder la "pêche", je m'étais "affublé" de mon porte-bidon Salomon, bien évidemment agrémenté de ma boisson fétiche et tellement bénéfique, Hydrenergy4, avec laquelle je suis en partenariat (ce n'est pas par hasard...)
Si vous ne connaissez pas, laissez-vous tenter, vous ne pourrez plus vous en séparer...



Chacun des 14 villages traversés est une vraie fête : musique, applaudissements fournis, déguisements, décorations, ravitos au blanc ou au rouge (pour les adeptes..), bref le top du top pour faire oublier les douleurs et les kilomètres qui défilent. Les passages au milieu des vignes sont moins contraignants que prévus, enfin tout au moins au début. Les peloton s'est largement étiré dès les premiers hectomètres, ce qui évite les bousculades et autres gênes dans les passages plus "difficiles". Par contre les 300m de dénivelé annoncés ne semblent pas s'être envolés. les belles bosses s'accumulent, sans oublier quelques commentaires du style "allez, courage les gars, après c'est plat", lol... on ne doit pas avoir la même définition du mot "plat". Mais bon, au moins pendant ce temps là on pense à autre chose.. mdr



Dans les bosses l'allure est bonne, ce qui me fait même gagner quelques places, mais par contre les descentes sont plus difficiles en Vibram, puisque le talon vient toucher le sol en premier. Pas évident de faire autrement donc, que de se pencher vers l'avant et d'accélérer l'allure en adoptant des appuis moins conventionnels pour qu'ils soient moins douloureux.

Je passe le 10ème kilo en 48', mais déjà les doigts de pieds semblent fatigués. L'accumulation des "frappes" au sol ajoute de la douleur. Même si je ne "casse" rien, l'impression de courir avec les doigts de pieds fêlés (à défaut que ce ne soit ma tête... lol) ne me lâche plus. Je continue pourtant en me disant, "ça passe ou ça casse"...



Le 15ème est mangé, puis le semi dans la foulée, après seulement 1H43... si le dénivelé semble désormais plus aplani, les jambes elles, commencent à fatiguer un peu. Ma foulée "minimaliste" se perd un peu vers un retour à une foulée "basique" de coureur "lambda". Je reviens sur Hadrien qui semble un peu à la peine, mais sans pour autant lâcher prise, aux alentours du 25/26ème. Le passage "gras" dans la vigne quelques minutes auparavant nous engage sur une petite discussion régénératrice et amicale avant de poursuivre en remettant une dent à l'allure. Le "mur des 30" passe sans réel problème, mais ce ne fut que pour le déplacer. Vers le 32ème je commence à caler. Bizarrement ce ne sont pas les jambes qui me contraignent à me "stopper" pour marcher un peu à l'entame de la bosse qui mène à "Fours", mais la douleur de mes appuis, mêlée à la chaleur qui commence à pointer son nez. Encouragé comme il se doit par le public et quelques coureurs surpris par mes chaussures, j'en profite pour bien m'hydrater avant de repartir en foulées mitigées. Je comprends mieux maintenant pourquoi Benoit Grangier (chronofocus/vibram) me prenait pour un "fou" en lui annonçant que je voulais faire un marathon après seulement 6 mois de pratique. Mais bon, j'aime les "défis" un peu déjantés, la preuve, maintenant y'a plus qu'à le "payer" !



33, 34, 35... dur dur... encore une ou deux séries de 30/50 mètres de marche dans l'herbe pour calmer la douleur, et de passages dans les flaques pour faire baisser la température de mes pieds en "feu" !

36, 37... ça commence à sentir bon, m^me si je commence à trouver le temps long...
Depuis le 35ème je commençais à "calculer" mon temps d'arrivée. Avec des kilos rabaissés à 6'/6'30, je réussis à entrevoir un 3H45, mais pour lequel il ne faudra plus prendre le temps de "marcher" plus de 10 ou 20"...

38, 39, allez plus que 3 bornes et l'objectif sera atteint...

40ème, en 3H31'30. c'est tout bon, ça me laisse 13'30 pour passer les 2.195 kms restants, çà devrait l'faire.
En passant devant le "Juke" je m'offre même le "luxe" de m'arrêter pour prendre l'iPhone dans le coffre avant de remettre des watts à l'entame des douves de la Citadelle...

Le 41ème est passé en 3H37'34, et j'en profite pour remettre encore un coup de collier et doubler deux unités au pied de la longue "bosse" qui mène à l'arrivée.



La foulée est encore bien présente, et j'entends au micro que le 67ème concurrent vient de passer la ligne, 150m plus haut. Entre nous personne, et derrière... personne en vue. Je me décide donc à me faire un p'tit plaisir auquel je pensais depuis le départ... Je m'arrête quelques secondes pour enlever les vibram et terminer pieds nus (ou plutôt en chaussettes Injinji que je n'ai pas pris le temps d'enlever...).
Je remonte la côte ornée du tapis rouge sous les applaudissement chaleureux et les sourires des spectateurs curieux en voyant mes chaussures "bizarres" en mains. Le speaker en profite pour commenter cette arrivée originale et me féliciter de ma 68ème place... Et dire qu'au final nous serons 386 à passer la finish-line... Ça va, le "vieux" a encore un peu de jambes pour son âge, lol.



Je visais 3H30/40 quelques jours auparavant, mais à la vue du dénivelé et du revêtement, j'avais décidé de modérer mon objectif et de plus, l'orienter vers un 3H50... Alors avec 3H42'36, je ne peux qu'être content et ravis de cette première expérience Vibram'istique. Je sais désormais que faire un marathon en Vibram après seulement 6 mois de pratique c'est un peu osé et surtout sur cette épreuve relevée côté dénivelé et côté revêtement, mais bon, c'est passé, c'est l'essentiel, non ?
Maintenant il va me falloir un peu de récup pour "calmer" le tendon d'achille droit qui lui a très eu mal. Du repos m'a dit le kiné... ouais, ben, ce sera vélo pour commencer et après on verra, parce que le 30 juin, le deuxième marathon Vibram ne se fera pas sans entrainement...

Bravo à toutes et tous, orga, bénévoles, supporters(trices), mais aussi les concurrents(es), déguisés ou pas, et plus particulièrement Hadrien qui en a terminé en 3H48 et Hervé en 4H01. Le reportage Endorphinmag qui sortira au mois dejuillet sera, je l'espère à la hauteur de ce bel événement.



@ un de ces 4, quand j'aurai quelque chose d'autre à vous écrire ! Bye...

 


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