06/10/2024

31ème marathon et 2nd du challenge Abbott World Marathon Majors !

posté à 00h37 dans "Saison 2024"

Hello,
1 an après le report du concert de Mylène Farmer, enfin, nous avons pu assister à son concert "NEVERMORE", au Stade de France. Je pourrai désormais dire "j'ai vu MF en vrai", bon vu la distance, de mon fauteuil à la scène, s'il n'y avait pas eu les écrans géants, ils auraient pu mettre un sosie à la place que je n'y aurais rien vu, lol.
En plus il y avait un pilier avec des enceintes pile dans l'axe, donc moins glop... et comme ces enceintes avaient un son pourri au point de parfois ne pas comprendre les paroles, on va dire que quand le DVD sortira, on pourra réellement profiter de la prestation.
Mais bon, des décors splendides, une belle ambiance et des fans parfois survoltés, ça, dans le canapé on ne l'a pas.



Bref... c'était "une belle journée", avant "d'aller se coucher" vers minuit le temps de rentrer à l'hôtel puisque lever à 4H dès le lendemain pour embarquer à 6H à Roissy, direction la capitale allemande, Berlin.

Objectif, faire et surtout finir mon 31ème marathon, le 2nd par la même occasion d'Olivia.

Si je suis prêt ?

Oui... prêt à aggraver la fissure de l'aponévrose plantaire, côté droit, au risque, comme me l'a précisé le toubib de finir avec un plâtre... prêt aussi à augmenter les douleurs des tendons d'Achille, qui depuis trop longtemps me disent qu'il faut lever le pied... prêt aussi à accentuer cette contracture au mollet droit qui s'est réveillée au semi de Ploërmel en début d'année...

Bref, tout va bien, lol.

Le marathon de Berlin fait partie du challenge Abbott World Marathon Majors. Un challenge qui regroupe 6 marathons dans le monde ; challenge qui, une fois la ligne du dernier marathon franchie vous permet de recevoir une belle médaille originale... celle-ci :



Oui, je sais, c'est totalement un business mais ça me fait un challenge, une motivation pour aller courir au quatre coins du monde.

Avec New York en novembre dernier, Berlin représente la seconde "étoile", alors impossible de ne pas franchir, dans les temps, la ligne d'arrivée. Je sais que la tâche sera complexe, le pied droit est douloureux et les tendons vont très vite me rappeler que l'idéal pour eux serait de rester à la maison.
Mais bon, ce ne sont pas deux bouts d'élastiques en "peau de pied" qui vont faire la loi, lol

Après un retard dû à une valise "oubliée" dans l'aéroport, l'avion décolle et moins de deux heures plus tard on atterrit sur le sol allemand.
Olivia check le train qui nous amène jusqu'à la gare principale appelée "Hauptbahnhof" ; on marche une quinzaine de minute et "enfin" nous posons les valises à l'auberge de jeunesse A&O.

Bon j'avoue, ça change du standing de New York... l'AFCF avait mis la barre très haute, ça va être compliqué de trouver mieux j'ai l'impression...
Après un p'tit déj "sur le pouce", on file récupérer les dossards, à l'autre bout de la ville sur l'ancien aéroport, le Templelhofer Feld. Là on prend un "retour vers le passé" en plein visage. Il s'agit d'un vieux bâtiment désaffecté, avec derrière les deux anciennes pistes de d'avions. L'accès au retrait des dossards est assez fluide et on récupère assez vite le précieux sésame : 28095 pour Olivia et 32565 pour moi. Nous sommes près de 55000 inscrits, un record mondial sur la distance !

On continue vers le "marathon expo et la méga boutique Adidas avec tous les accessoires et vêtements flockés pour la 50ème édition de ce marathon. Après avoir dépensés quelques euros, Olivia m'accompagne vers le reste des exposants... En passant devant le rayon "Ulysses", une marque de chaussures totalement inconnue pour moi, je flashe sur une paire verte kaki. Je craque et je dis au vendeur : "you claim that your shoes are very good, ok then I'll take them and tomorrow I'll do the marathon in them." Le vendeur a sourit, je suis reparti avec la paire de runnings.
En 2009, quand j'ai réalisé mon RP en 3H09, j'avais reçu ma paire de zoot la veille... je ne les ai eues dans les pieds que quelques heures avant de courir, alors je vais rééditer la chose et "contredire" une fois de plus cette règle "il ne faut jamais courir un marathon avec des chaussures neuves !".

Je sais ce que vous pensez, mais c'est moi, on ne me changera plus maintenant, lol...



J'en profite pour les mettre aux pieds et sur le chemin du retour je peaufine les réglages des lacets (lacets élastiques achetés aussi sur le stand à proximité... quand le pied gonfle avec l'effort, c'est plus adapté que les lacets ordinaires.

Retour à l'hôtel, on papote avec Mathieu, de l'asso AFCF puis direction un p'tit resto pour se faire une belle assiette de pâtes avant de rentrer préparer les affaires de course et tenter de récupérer un peu de sommeil, la journée a été longue et usante... plus de 20 000 pas réalisés quand même...

NOTA : depuis 2 jours j'ai récupéré une bien belle crève... nez bouché quand il ne faut pas le moucher toutes les 2', gorge bien chargé, mal de crâne et fatigue générale... comme si je n'avais pas assez de les tendons et autres pépins physiques ! 2024 ne sera vraiment pas mon année pour le sport... mais bon il y a pire, je fais avec.

Dimanche, réveil à 5H50 pour descendre au p'tit à 6H. Rien de spécial... comme Loïc (il se reconnaitra) le jour où il a battu son RP en 2H59 au marathon Seine et Eure, j'enfile quelques morceaux de pain avec du nutella, une pomme et quelques verres de jus multivitaminé. On remonte se poser et je cale le réveil à 7H50... pour partir vers la zone de départ à 8H.

Oufffff... Olivia me réveille à 7H55, quand je me rends compte que j'avais mis le réveil à 8H50 et non 7H50... pour un départ à 9H15, ça aurait été le pompon !!!
Bref on se dirige tranquillou en marchant vers la zone près du Bundestag pour y déposer notre sac d'après-course. Un détour vers des toilettes... enfin le peu qui sont en place quand il n'y a pas 30 ou 40 coureurs dans la file d'attente. ils auraient pu en mettre un peu plus, on est 55000 au départ quand même, non ?

Bref on tente de trouver le SAS de départ et là, gros bordel, les indications sont à peine visible et ça bouchonne tellement que l'on doit se résigner à couper à travers les bois pour approcher sur SAS. Rien ne semble géré, tout le monde escalade les barrières, sans respecter son SAS. On réussit tant bien que mal notre escalade pour prendre notre place dans le SAS prévu au moment ou le départ des Handis puis des pros est donné. Les sweats, tee-shirt et autres ponhos volent au-dessus de nos têtes ; il faut dire qu'on est tellement serrés qu'on ne peut pas avoir froid, lol !





Il nous faudra près de 12 minutes avant de commencer à bouger et environ 18 minutes avant de franchir la ligne de départ. J'enclenche le chrono de la Garmin et c'est partiiiiiiiii !!!

Je sais que je vais vite déchanter mais je prends un départ à mon allure d'endurance fondamentale... enfin un peu plus rapide quand même en slalomant à droite ou à gauche pour me frayer un passage. un p'tit arrêt pour une première photo et je réenclenche la première.
Le public est assez nombreux sur le bord des routes du départ mais je ne ressens pas autant d'engouement, de plaisir qu'à new York ; tout le long de la course je ne cesserai de faire le comparatif, c'est con, mais rien ne me fera optimiser ce parcours. De longues lignes droites, plates mais un décor sans réel intérêt. Je garde mon allure avec les douleurs qui me titillent mais rien de bien alarmant.

Et les chaussures ?
Eh bien pour l'instant tout va bien, un très bon maintien du pied, un bel appui, un amorti agréable...pourvu qu'ça dure, lol !

Je passe le km 5 en 26'25, plutôt bien et à l'aise, sans essoufflement... le 10 arrive et je franchi ce cap après 53'55. Je suis plutôt surpris et satisfait. Comme le disais Steeve Mac Queen en parlant du gars qui tombait du gratte-ciel en passant devant chaque étage... "jusque-là, ça va" ! Je suis sur une moyenne de 5'23 au kilo, c'est quasi mon allure fonda. (un peu plus de 11 km/h)

Je continue à dérouler mais je sens que quelque chose ne va pas... Les ravitos sont composés d'eau, de 1/4 de banane et de pomme... ce n'est pas bon, il me manque du "vrai" sucre rapide. Pourquoi ils n'ont pas mis de coca ???
Je sens que l'allure diminue et je suis de moins en moins bien. je passe le kilo 15 après 1H22, même si je suis sur une moyenne de 5'28 au kil depuis le début, je régresse et la route est encore longue... 27 kms, soit près des 2/3 du parcours à faire encore. Oh p't1 que ça va être long...
Je commence à ruminer et faire des calculs..; Je devrais passer le semi en 2H et comme un marathon c'est 2 fois le semi + 30'... je suis parti pour 4H30 minimum.

Le km 20 est passé après 1H53 mais là je galère, je suis en hypoglycémie, il me faut du sucre !!! Je commence à alterner marche et trot.. Une spectatrice me propose un fond de verre de coca !!! Alléluia !!! et un p'tit bonbon crocodile... j'adoooore, "Danke" chère madame.

8' après le km 20 je passe l'arche du semi, ça me fait 2H01 de course mais je suis cramé, je n'ai plus de jus. Je vois sur la trace garmin qu'Olivia n'est qu'à une quinzaine de minutes derrière, je pense que si je continue comme ça elle va me passer sans soucis. J'essaie de garder un minimum d'allure parce que faire un semi-marathon en marchant, non, ce n'est pas mon trip.
Vers le km 25 alors que le mental a du mal à "faire la loi" je cherche désespérément une alimentation... j'aperçois enfin une supérette de rue ; je sors du parcours et me lâche devant le vendeur !
Une bouteille de 50 cl de cola (en verre comme par hasard..) un bounty et 10 bonbons grenouille type Haribo. Je lâche 5 e et repars sous les yeux et étonnés et les sourires que quelques spectateurs. Ah... Ohhh, Hummmm c'est trop bon...
Je marche vite en rechargeant les batteries, tant physiquement de moralement. Je passe le km 27, le 28, le 29 et voilà le trentième ; 3H14, et dire qu'en 2009, je terminais mon marathon après 3H09 mais là, il me reste encore 12 kms ! ce n'est pas beau de vieillir et surtout de se blesser... mais c'est comme ça il ne faut pas vivre dans le passé, ce qui est fait ne s'oublie pas mais il faut continuer à avancer avec "les moyens du bord".

Olivia s'est encore rapprochée, c'est cool, c'est qu'elle a bien préparé sa course et qu'elle a bien récupéré du marathon des J.O, son premier fait il y a à peine un mois et demi.



Les conditions sont pourtant optimales ; il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, le circuit est plat. Il me manque "juste" un peu de prépa, des muscles en pleine forme, une aponévrose plantaire saine, un mollet réparé, des tendons d'Achille souples et un nez et une gorge adaptés à ce type d'effort... sinon tout va bien, lol.
Bon j'en rigole une semaine après mais ce jour-là je n'avais pas toujours le sourire.

Je m'accroche malgré tout et passe le 35ème kilomètre après 3H53, soit une moyenne de 6'40 au kilo... j'ai perdu près d'une minute trente par rapport à l'allure des 15 premiers kilomètres, c'est dur aussi à encaisser mais ça va quand même, ne dramatisons pas non plus. Avec Olivia on s'échange quelques coups de fil ; je pense qu'elle est sur le point de me rattraper. Je lui indique que j'alterne marche et trot mais malgré tout on reste sur le même écart.

36, 37... je calcule approx le temps qu'il me reste pour finir à cette allure... je sais que même en ralentissant je mettrai moins de 5H. Par contre la miss risque d'avoir du mal à finir et accrocher un sub 5. Au dernier appel je la sentais un peu dans le dur... Je la rappelle et lui indique que je vais l'attendre comme elle ne semble plus très loin et ainsi tout faire pour finir avec elle et l'aider à mettre son RP sous la barre des 5H. (Nota : au marathon des J.O elle avait mis près de 5H40)

Je marche en regardant en arrière pour ne pas dire que je marche en reculant... plusieurs spectateurs mais aussi des coureur français m'encouragent et veulent m'aider à repartir, c'est sympa, merci quand même, j'attends juste mon binôme ! Un certain "frenchie" qui m'est totalement inconnu prend même une photo qu'il m'enverra dans l'AM via insta, vraiment cool, merci Baptiste !



Ah, ça y est j'aperçois Olivia, elle me rejoint. Mais je sens que c'est compliqué quand même. Je lui explique qu'on va passer sous la barre des 5H, même sans forcer, il faut juste qu'on marche le moins possible, même en courant pépère, on a presque 40 minutes pour faire 4 kms... On alterne marche rapide et foulée souple. On passe le 40ème après 4H37, plus "que" 2,195 kms à faire... en 23 minutes c'est jouable, même en marchant mais tant qu'à faire on va trottiner.

Même si les jambes brûlent on passe le km 41 et en virant à gauche on aperçoit la porte de Brandebourg, l'arrivée n'est plus très loin.

Allez, on ne lâche rien, ça va le faire, on va passer sous 5H, gooooo.



Les traits sont tirés, la fatigue du voyage, du manque de sommeil entre le concert de Mylène et l'avion, les kms faits la veille... tout ça pèse et ajoute à la fatigue de l'épreuve... mais ça sent bon quand on aperçoit la finish-line, tout près... Encore quelques mètres et on pourra arrêter notre Garmin.
J'en profite pour filmer les 50 derniers mètres et après 4H54'22 ( 6'58 au kilo )ça y est, on est finishers du 50ème marathon de Berlin. Olivia bat son RP de près de 45' et moi j'accroche à mon tableau, ma 31ème médaille de marathon.



Je suis ravi et fier pour Olivia mais... je regrette plusieurs choses sur ce marathon.
- Le décor : il n'y a pas grand-chose à voir sur le circuit, rien ne m'a laissé les yeux ébahis comme aux USA.
- Les ravitos, pauvres en diversité : eau, pommes, bananes... à 260 € le dossard... c'est un peu cheap quand même
- L'organisation : bof... manque de rigueur pour l'accès aux SAS, manque de cabines de WC... le TS de finisher était "payant" en plus du dossard, tout comme le poncho de fin de course. La ravito de fin, un sac avec 2 ou 3 sachets de bretzels et autres biscuits, une pomme, une banane et une bouteille d'eau.
Nota : Pour la petite histoire... au marathon des Vins de Blaye en 2013 : 25 € l'inscription = un kway à l'effigie de la course, une bouteille de vin (+ 1 magnum pour ceux qui courraient déguisés), une médaille au finish + un plateau repas... sans oublier les ravitos avec de l'eau et du coca, du solide et des hots de vin blanc et rouge... pour les habitués, lol

Un grand MERCI aux bénévoles, une fois de plus, ils ont fait un énorme boulot, notamment aux ravitos avec les tonnes de gobelets jetés n'importe où, mais aussi pour sécuriser les coureurs et canaliser les spectateurs et supporters.

Un autre MERCI à l'asso AFCF Association Française des Coureurs de Fond sans qui nous n'aurions pu avoir notre dossard pour cette course... les marathons des 6 Majors sont très compliqués à décrocher... Je compte sur eux pour m'aider à récupérer des dossards pour quelques uns des marathons restants, avec si possible un "vrai tee-shirt" sympa de l'AFCF pour couriret ainsi être mieux repéré comme le sont ceux de France Marathon, Sports Tours Internationnal, Planète Tours et j'en passe.

Après quelques photos, on part clopin-clopant récupérer notre sac d'après course et on reprend la direction de l'Hôtel. Un p'tit arrêt au Burger king (on l'a bien mérité, lol) et on se pose dans le lobby de l'hôtel pour savourer nos menus. Je suis bien cassé et malgré les tonnes de Vics Vaporub étalées depuis 3 jours, je n'arrête pas de tousser et de me moucher ; comme quoi, sans réel entrainement, les pattes blessées mais avec des chaussures neuves et une bonne crève, un marathon ça se fait, il faut "juste" un peu de volonté, lol !!!



Une petite pause allongée jusqu'en soirée avant d'aller chercher un p'tit truc à manger et d'essayer de s'endormir, malgré les courbatures.

Le lundi, on en profite pour visiter quelques petits trucs un peu "essentiels" comme le check Point Charlie, le Bundestag, le Denkmal für die ermordeten juden europas (mémorial des juifs assassinés), quelques points stratégiques du célèbre Mur de Berlin... mais pas énormément de choses non plus, la ville a gardé ce caractère "triste" des années 80 avant la chute du mur...













Une dernière nuit à Berlin avant de retourner au "pays" sous la pluie allemande.

Le retour est consacré au repos et à la saison 2025 qui va être... encore plus loin... et en moins de 4 mois, accumulera 3 marathons et un Half Ironman dans 3 pays différents et sur 2 continents, mais je n'en dis pas plus, je vous réserve prochainement une actu pour vous dévoiler le programme !

Je vous remercie d'avoir lu ces "quelques lignes" de Retex et vous souhaite une belle fin de saison.

Allez, à la r'voyure !

 


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