Hello,
comme je vous l'avais précisé lors de mes précédentes actus, grâce à Sport Tours International, j'ai pu avoir un dossard pour le marathon de Tokyo, ainsi qu'un pour Olivia ; par la même occasion, tant qu'à être là-bas j'ai opté pour le Marathon d'Osaka, 6 jours plus tôt.
A peine après avoir posé le pied sur le sol nippon, sans oublier les 8H de décalage horaire et 35 h sans sommeil... en compagnie des gentils frenchies du groupe STI, direction de belles excursions... Hiroshima et son musée, Miyajima Itsukushima une Île dans l'océan Pacifique, le célèbre Torii, Shinkansen le train express, le chat Maneki-neko, les Temples Bouddhistes et Shintoïstes...
Le marathon d'Osaka avait lieu le lundi, le jour étant férié au Japon.
Après quelques nouvelles excursions et balades locales, direction le parc expo d'Osaka le dimanche matin pour récupérer, en compagnie de 4 anglais/ses (dont l'une qui allait prendre le départ de son 90ème marathon...) et de Jean-Daniel (le plus sympa, avec son frère, des réunionnais du trip) ; à noter que Jean-Daniel a fait et fini 9 fois la diagonale des fous... avec mes 31 marathons, je restais donc le "gamin" du groupe, en terme d'expérience !!!
Dossard en poche, on rejoint le groupe pour terminer en en prenant encore plein les yeux. C'est vrai que le Japon c'est beau, c'est calme, et surtout c'est propre !!! Personne ne fume dans la rue, comme il n'y a pas de poubelles, chacun garde ses papiers... chacun attend le feu piéton vert avant de traverser, etc... ahh si seulement ici on pouvait s'en inspirer...
Bref, vers 8H je quitte l'hôtel avec les autres membres du groupe STI, direction, à pieds, la ligne de départ, à 7 ou 800 mètres de l'hôtel. Il fait très frais, à peine 5°, mais dans mon "sac poubelle" ça va, la température est supportable. A 9H15 le départ est donné, en légère descente, ce qui est plutôt avantageux pour s'échauffer tranquillou.
Mon objectif est de renouer avec un sub 4. La prépa a été optimale, sans blessures (pour une fois), les jambes sont bonnes et la température, même si fraiche, plutôt adaptée. J'enchaine les kils, plutôt confiant et à une bonne allure. Je passe le 10 en 52'21, bien, avant de passer la ligne du semi en 1H52.
Mais là... j'ai un "coup de chaud", je m'arrête une trentaine de secondes, je marche un peu mais la reprise est... compliquée. J'ai des crampes aux cuissots et j'ai froid. Je remets mes gants, mais une "peau" supplémentaire ne serait pas de trop. L'allure régresse et malgré les encouragements des nippons qui crient "Gambelé", les canes ont du mal. On prend même quelques chutes de neige, c'est original, non ?...
Je sais désormais que le sub 4 ne sera pas pour aujourd'hui, alors j'en profite pour m'arrêter quelques secondes prendre des selfies avec des spectateurs "originaux", mais aussi pour me restaurer. Les crampes et le froid deviennent durs à supporter mais je sais que ce n'est plus qu'une question de temps. Déjà 2H50 et "seulement" 30 kms de parcourus. Il n'en reste que" 12 à vrai dire, l'équivalent d'une sortie hebdo, lol
J'alterne marche et trot mais j'avoue que le mental a lui désormais aussi un peu de mal. Mais désormais je ne vise plus que la finish'line, la médaille et surtout je dois tout faire pour ne pas me blesser et ne pas non plus trop entamer la santé, dimanche j'aurai la même distance à arpenter. Je trottine, je m'arrête aux ravitos pour boire de l'aquilus, une eau citronnée rafraichissante et dynamisante.
35, 36, 37... avant de passer le 38ème toujours en mode oscillant.
Un p'tit ravito sympa et très "local", mais je n'en profite pas, dans 3 kms je pourrai retrouver une douche chaude et des vêtements.
Je retrouve un peu de pêche et jus pour le finish. Je croise des médaillés, ça me booste d'avantage...
40, 41... on touche au but...
Ma Garmin affiche 4H30 et 42 kms, mais la ligne est encore loin... pffff
J'aperçois Olivia, en compagnie de Nathalie et François du groupe STI qui sont venus m'encourager pour les derniers hectos. Un sourire et je continue, sous le soleil qui semble s'être levé pour m'aider à savourer la "victoire" du jour.
4H37'16, ce sera le chrono officiel de mon 32ème marathon... Je suis loin du sub 4 espéré mais je suis satisfait malgré tout, gelé pour ne pas dire frigorifié mais satisfait.
Un 32ème marathon au compteur quand même ; maintenant la semaine qui va être courte va devoir me permettre de récupérer un peu pour rééditer la distance dès dimanche.
A noter que je ne saurai qu'à partir du 12 mars, mon classement... bizarre ce délai.
Pas vraiment de repos puisque nous passons d'Osaka à Kyoto dès le lendemain, puis Tokyo le jour d'après. Bien sûr les excursions se suivent en compagnie de "coco" notre sympathique guide locale. Nous sommes comme les touristes asiatiques qui débarquent en France pour faire le Mont St-Michel, Paris et j'en passe en un minimum de temps. Mais les lieux sont très bien choisis, somptueux, chargés d'émotion...
Le décalage horaire est encore bien présent. Olivia a chopé une angine ou quelque chose dans le genre, ce qui n'arrange rien. Malgré tout on profite des balades avec les amis du groupe STI avec Sarah à la "tête". Avec Lafita, Raph, Fareeda, Nathalie, Véronique, Aurélie, Dave, Souf, François, Jean-Daniel
(qui a mis 3H06 au marathon d'Osaka et qui mettra 3H04 à Tokyo.. respects champion) et Jean-René, Gilles, Yann, Brieuc... j'en oublie surement, on forme un très bon groupe. Malgré la fatigue et les milliers de pas enchainés chacun profite de son séjour, les yeux chargés de belles choses, ça compense.
Nous sommes déjà jeudi et direction le parc expo pour le retrait des dossards. Avec Raph, Latifa, Olivia, Dave et Souf, on opte pour le taxi en faisant un détour par un magasin Asics et le délester de la chaussure officielle du marathon, l'Asics Novablast RUNTOKYO. Elle sera d'ailleurs en rupture de stock quelques heures plus tard. Merci Dave pour l'info !
Au part expo TRES grosse déception, impossible d'obtenir le Tee-shirt officiel, il est réservé aux locaux et à celles et ceux qui ne sont pas passés par les tours opérators !!! Tant pis on s'adaptera. On récupère quand même le dossard, comme à Osaka, de manière très rapide et très fluide, malgré les 38000 participants.
Un peu de shopping dans le parc expo et retour à l'hôtel avant d'aller se promener su côté de Shibuya et son célèbre carrefour rempli de passages piétions dans tous les sens.
Un peu de shopping là aussi dans les boutiques Nintendo, Pokémon, Ghibli...
Le vendredi on se balade encore et encore, on profite le séjour se termine bientôt.
Debout 6H le samedi pour se rendre au départ de la friendship run, une course officielle de 5km qui se déroule chaque année la veille du marathon de Tokyo. Mais là, on est tous en mode "pour le fun", on est là pour s'amuser et se dégourdir les jambes, harnachés d'un beau bandeau autour du front, sous un soleil très agréable. Personne ne regarde réellement sa montre, on papote et on trottine... au milieu des stars comme Paula Radcliff, ma conscrite, qui en 2003 a obtenu le record du monde du marathon en 2H15 à Londres.

Dimanche matin, le grand jour... 2ème marathon en moins d'une semaine... une première pour moi.
Sur les conseils de Jean-René, je partirai cool, très cool, pour ne pas me cramer au départ et surtout garder la pêche et du jus pour la fin.
Il fait près de 16/17+, la température montera à plus de 21° jusqu'à l'arrivée. Les conditions sont moins optimales mais le soleil que l'on attendait pensant tous nos entrainements sous le vent et la flotte est enfin là, on ne va pas s'en plaindre.
Autant les japonais savent être propres et ponctuels que là... en terme d'orga ils ont un peu de mal à gérer les accès aux toilettes... mais on s'en accommode, même à 10' du départ. A noter que parfois sur le circuit certains accès aux WC sont indiqués à des centaines de mètres du tracé, il faut juste ne pas se tromper de son moment "d'envies" pressantes", lol.
Le départ est donné, sous les aigus d'un guitariste un peu "métal" perché près de la ligne de départ.
J'immortalise l'instant en même temps qu'une coréenne et puis c'est parti, très cool pour 12k195... enfin j'espère.
Comme à Osaka le circuit est fait de longues et parfois interminables lignes droites en aller-retour, ce qui a pour côté sympa de croiser des têtes connues, même si j'avoue que parmi 38000 concurrents, les aiguilles sont souvent très difficiles à trouver les "bottes de foin". je retrouve la belle ambiance nippone et ses "Gambélléééééé", des encouragements audibles mais pas comme à New York où on ne s'entend pas parler.
Les kilomètres défilent... un frenchie par ci comme "la luciole des Tuileries", un frenchie par là comme François, puis Jean-René avant de croiser Latifa puis ouf, Olivia, au dernier moment avant de changer de direction.
Le 10k est passé en 57'35 et le semi en 2H04, finalement les conseils du "coach" sont bons... sans me prendre la tête, sans regarder la montre j'ai une bonne allure et je ne suis pas trop fatigué. Mon objectif est juste de finir pour valider ma 3ème "Major Star" et gravir un nouvel échelon vers la médaille tant convoitée des Abbott 6 Majors Marathons.
Il fait chaud mais j'arrive à m'hydrater correctement bien que sur ce marathon les gourdes persos étaient interdites, les flasques de + de 250 millis également... Il ne faut pas chercher à comprendre parfois...
Je récupère Jean-René qui a les pieds en feu mais il a un mental d'acier et un cœur en or... je ne m'inquiète pas pour lui... il en profite même pour me redonner des conseils... merci l'ancien !
Chaque ligne droite reste une inconnue : dans combien de kilomètres fera-t-on demi-tour ? N'y aura-t-il pas encore un nouvel aller-retour avant de revenir ?
Parfois c'est sympa de croiser du monde, au point même d'en oublier les ravitos mais parfois c'est long de se dire, à quand notre tour de passer en face.
Quelques douleurs au ventre me font m'arrêter dans des toilettes qui ouf, sont au bord du circuit et pour lesquelles il n'y a que quelques secondes d'attente.
Je repars plus léger et redouble mon "coach" qui en toujours le sourire.
Comme à Osaka, mes 6 nounours de l'asso Les P'tits Doudous sont à ma ceinture, ils profitent sans trop fatiguer du décor japonais, à des milliers de kilomètres des enfants hospitalisés, mais ils ne sont pas sans penser à eux en exportant leur p'tite bouille qui font sourire le public.
Les kilomètres s'enchainent et même si j'ai une petite baisse d'allure... les cuissots comment un peu à souffrir, entre fatigue du marathon d'Osaka mais en raison aussi de la chaleur. Je passe le km en 3H02, soit seulement 12' moins rapide que le précédent, c'est plutôt encourageant parce que lundi j'étais gelé et cramé déjà alors que là, ça va ; oui j'ai mal aux canes mais je n'ai pas envie de mettre le clignotant. J'en profite aussi pour faire des selfies comme avec les supporter de STI, mais aussi les spectateurs déguisés, les bénévoles toujours très gentils et sympas "Arigato gozaimasu"...
(merci beaucoup).
35, 36, 37... ça commence à sentir bon la fin. Je croise François qui marche, mais avec une mauvaise tête. Je fais le demi-tour au 38ème et je reviens sur lui, il ne peut plus courir, une p'tite photo, quelques encouragements et je repars. Jean-René avait raison, mes jambes répondent bien sur le final, je retrouve une belle allure en passant devant la "Tour Eiffel" rouge et blanche.
Je passe les 39, 40 et 41èmes kilomètres.
Clément nous avait prévenus que l'arrivée n'était pas au bout de la dernière rue mais presqu'à la fin sur la gauche. Même en le sachant... elle parait encore interminable cette ligne droite, j'attends ce fameux virage. Le 42 est passé et... et... ça y est enfin, je tourne à gauche et j'aperçois l'arche finale. Si j'ai passé le 42.195 en 4H32... ma Garmin a encore des hectos supplémentaires à me proposer puisqu'à 100m de la ligne elle indique 43.200 km. A quelques mètres de l'arche, je m'arrête pour immortaliser l'instant puis je repars pour passer la finish'line et stopper le chrono, après 4H39'10, soit moins de 2' de plus que le lundi à Osaka.
Je me classe 15739ème sur près de 38000 finishers, soit dans la première moitié des arrivées, je suis surpris, pourtant ce marathon est plutôt roulant et j'en avais déjà un dans les pattes.
Comme quoi, les jours se suivent, se ressemblent parfois mais chaque épreuve est différente. Sans ma "pause technique" au semi j'aurais peut-être même pu faire un meilleur chrono, lol.
En suivant la file, je récupère un petit sac dans lequel, comme à Osaka, j'y insère une boisson, quelques mets, avant de récupérer la médaille puis le superbe poncho tant convoité.
Je m’assieds quelques minutes pour envoyer des messages aux enfants, prendre quelques photos. Je jette un œil sur le tracking Garmin pour constater qu'Olivia est en approche.
Je me dirige vers le km 41 et une dizaine de minutes plus tard je l'encourage en la félicitant.
Comme beaucoup de concurrents elle n'aura pas pu confirmer son objectif de 4H40. Comme moi et beaucoup, le décalage horaire ajouté à sa bronchite et la chaleur de la course auront eu raison des chronos mais si tout était toujours parfaitement calé, ce ne serait plus drôle, lol. Elle boucle donc son 3ème marathon en moins d'un an et sa 2nde étoile à la "Six Stars" des Majors. J'ai le marathon de New York d'avance sur elle... mais pour combien de temps ?
Il me reste désormais Boston , Londres et Chicago. Les deux derniers sont réputés pour être très festifs et remplis de spectateurs... j'aimerais pouvoir décrocher le dossard de Boston en 2026 et terminer pourquoi pas enchainer avec Chicago en 2026 et Londres en 2027, mais il faudra que le tirage au sort des listes d'attente soient avec moi.
J'ai été très satisfait des prestations de Sport Tours International, je pense d'ailleurs continuer avec eux pour les 3 derniers
(avant d'envisager la 9 stars quand Cape Town et Shangaï se seront ralliés officiellement à Sydney). Mais le "nerf de la guerre" aura aussi sa part de décision, donc beaucoup d'incertitudes pour les années à venir, mais l'espoir fait vivre alors continuons de vivre.
Merci STI et merci à toutes celles et ceux qui m'ont accompagné durant ce très beau séjour ; c'est avec beaucoup de nostalgie que j'ai quitté ce beau pays, avec des souvenirs plein la tête, comme d'ailleurs ce survol du Groenland en rentrant à Paris. Si les photos ne sont pas aussi belles que ce que mes yeux ont aperçu par ce hublot, elles vous laissent un aperçu de la beauté du spectacle que nous offre la planète, comme cette superbe vue du Mont Fuji à l'arrivée au Japon 10 jours plus tôt, avec le lever du soleil.
NOTA : je n'ai pas "tout" dit, j'ai synthétisé ces 10 jours en quelques lignes parce qu'il me faudrait encore de nombreuses heures d'écriture. Une chose est sûre c'est que si vous décidez d'aller vous y "promener", vous ne serez pas déçus. Ce site est avant tout dédié à ma pratique sportive, même si quelques "agréments" touristiques sont toujours agréables...
Bonne récup à toutes et tous..
Pour moi la saison est bien entamée, le repos sera de courte durée puisque dans 3 semaines direction Ajaccio pour le semi-marathon en mode "lièvre" pour aider Olivia à décrocher son 1er SUB 2, avant, fin avril d'aller courir autour du lac d'Annecy pour le 3ème marathon de l'année, mon 34ème perso.
Fin juin, ce sera avec les copains Karine & Wawan, Karine & Arnaud, Céline & David ainsi que Pilou et bien sûr Olivia que nous irons nous aligner sur l'Ironman 70.3 de Westfriesland aux Pays Bas.
Mi-juillet je serai en solo sur l'Ironman de Vitoria gasteiz, au pays basque espagnol.
Et après ?
Ben... on verra mais j'ai déjà quelques idées...
Allez, à la r'voyure !