Hello,
dans la lignée des "séries de flics"... en attendant le retour de "Braquo", j'avoue bien apprécier la saison 4 made in Canal+...
Loin de toutes ces séries où l'on sait qu'à la fin le super-techinicien d'investigation trouvera l'auteur d'un meurtre en prélevant des empreintes sur le nez d'un moustique (R.I.S, New York Section Criminelle, les Experts et j'en passe...), la série "Engrenages" à ce petit côté "addictif" qui la rend originale et appréciée... dans le même style que Braquo d'ailleurs, puisqu'à la fin on rage de devoir attendre une semaine avant de pouvoir suivre l'épisode suivant.
Selon l'Express, le réalisateur de “American Beauty”, “Noces rebelles” de "Jarhead" et du prochain James Bond, Sam Mendes aurait comme projet l'adaptation cinématographique de la série... ce qui quelque part lui donne un certain "cachet".
Pierre Clément (Grégory Fitoussi) le proc devenu avocat, Joséphine Karlsson ( Audrey Fleurot) l'avocate, Laure Berthaud (Caroline Proust) la capitaine de la DPJ, François Roban (Philippe Duclos) le juge, Gilou (Thierry Godard) le lieut de la DPJ, sont de très bon acteurs, très percutants et parfaitement associés à leur rôle... le fait d'ailleurs d'évoluer dans cette 4ème saison actuellement sur les écrans le lundi soir n'en n'est que la preuve !
Pour vous donner quelques détails, Engrenages est une série télévisée française créée par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin, produite par Son et Lumière, avec la participation de Canal+, Jimmy et avec CinéCinéma pour sa saison 3. La chaine britannique BBC Four s'est également associée à la production de la saison 2. Elle a été diffusée à partir du 13 décembre 2005 sur Canal+, et c'est la toute première série de fiction française à avoir été présentée sur son antenne.
Engrenages est l'une des rares séries françaises à s'exporter à l'étranger et a été vendue dans près de 70 pays. En Suisse, la série est diffusée depuis le 15 avril 2008 sur SF1 en version originale sous-titrée en allemand et depuis le 9 mai 2008 sur TSR1. Au Royaume-Uni, la série est diffusée sur BBC Four sous le titre Spiral et on peut noter que c’est la première fois que la BBC acquiert une série française depuis Belle et Sébastien. Aux États-Unis, la série a été achetée par la plateforme Netflix où les quatre saisons seront présentées à partir de la rentrée 20121.
Ils avancent comme d'inlassables soldats de la justice. Envers et contre tous, les flics, les magistrats et les avocats d'Engrenages ont repris du service pour une haletante saison 4 aux contours plus politiques que jamais. La série de Canal+, qui n'a aucun mal à tenir son rang de meilleure série policière française, n'a jamais été tendre avec les institutions judiciaires. Elle enfonce cette fois le clou dans les plaies d'une société au bord de l'implosion. La capitaine Berthaud et ses fidèles équipiers traquent un groupuscule de l'ultra-gauche proche d'un collectif de sans-papiers et tenté par l'action armée. « Il s'agit d'une forme d'opposition à la police très différente des saisons précédentes, analyse la scénariste Anne Landois. On n'est plus dans le crime crapuleux. Ce sont des gens qui "pensent le monde", qui contestent l'autorité de l'Etat. » Leur avocate n'est autre que Joséphine Karlsson, jusque-là habituée aux truands à gros revenus, mais sensible à la radicalité du discours. Placardisé, le juge Roban, lui, évite de justesse une erreur judiciaire, qui arrangeait pourtant sa hiérarchie...
Dans la société décrite par la série, tout fout le camp – les institutions, les chefs, les valeurs morales – et seuls quelques individus solitaires tiennent bon, poussés par un soupçon d'idéalisme, une pointe d'orgueil, ou simplement l'obsession du travail bien fait. Et pour eux, la fin justifie les moyens. « Quand on est juge ou flic, on est forcé de se salir les mains, estime Vassili Clert, le producteur de la série. Nos flics ne sont pas de gros fachos. Mais s'ils respectent la loi à la lettre, ils ne peuvent pas faire aboutir une enquête. On montre, par exemple, comment la réforme de la garde à vue – qui impose la présence d'un avocat – les empêche de faire leur métier. »
Tout-sécuritaire
Dans cette saison, Anne Landois et son coscénariste, le policier Eric de Barahir, soldent une bonne fois pour toutes les années Sarkozy. Chasse aux clandestins, course aux chiffres qui échauffe les policiers... Le passage en revue des dérives du tout-sécuritaire confine au brûlot. Berthaud hérite d'un nouveau commissaire obsédé par les résultats et prêt à mettre en danger ses hommes pour faire avancer sa carrière. Dans une scène glaçante, un jeune sans-papiers, travaillant en France depuis dix ans, échoue dans un centre de rétention. Et la croisade du juge Roban contre l'institution judiciaire évoque celle du juge antiterroriste Gilbert Thiel, qu'on aperçoit d'ailleurs dans un petit rôle à contre-emploi...
La France d'Engrenages travaille plus pour galérer plus, dans une banlieue délabrée, en proie à la violence et au trafic d'armes. Et crève sur des chantiers pour un salaire de misère. Un tableau trop sombre ? Derrière cette noirceur, cette volonté de radiographier sans complaisance l'état de notre société, apparaît en ligne de mire la fresque de David Simon, The Wire, magistrale exploration de l'Amérique des années Bush. « La force d'Engrenages émane de son réalisme et de son ancrage dans un contexte très contemporain », souligne Anne Landois, qui a mené, en amont, un vaste travail de documentation et d'enquête auprès des mouvements de défense des sans-papiers. Si la série parvient à « rendre romanesque le réalisme », elle ne prétend pas rivaliser avec l'ampleur et la virtuosité narrative de son modèle américain. Le regard qu'elle porte sur ses personnages manque parfois de contrastes. Certains « méchants » frôlent la caricature, et les flics oublient bien souvent de questionner leurs actes... Mais le défi, qui se poursuit dans une saison 5 déjà en cours d'écriture, n'en demeure pas moins passionnant.
Même si certains "détails" peuvent rappeler que la fiction oublie parfois les règles élémentaires de la réalité, ou du réalisme (c'est selon), notamment dans le domaine policier (que je connais un peu, lol...) l'ensemble fait que parfois on se dit que tel ou tel événement peut nous arriver... ou aurait pu nous arriver si...
En attendant, si vous n'avez pas vues les saisons 1, 2 et 3, regardez les d'abord avant de vous enfiler la 4... sinon vous risquer de zapper des chapitres importants et ne pas comprendre des allusions au passé...
Allez, bons films !
@ un de ces 4, quand j'aurai quelque chose d'autre à vous écrire ! Bye...