Hello,
ce matin, malgré les quelques gouttes qui ont humidifié le sol breton, je me suis laissé aller à une petite séance de près d'une heure, souple, en me focalisant sur ma foulée, pour l'adapter au minimaliste.

Quoi ? Quelle foulée ?

Je me suis rendu compte, mais aussi après avoir lu quelques "retex" de minimalistes, que ma foulée n'était pas réellement adaptée à mes Vibram. Depuis le début, je m'acharne à rebondir sur le devant du pied, ce qui au départ, a beaucoup fait souffrir mes mollets... mais naturellement on change de façon de courir.

En fait, si on court posant le talon en premier, la sanction est immédiate et se traduit d'abord par des douleurs puis généralement par des contractures, des tendinites voir un bon mal de dos. En attaquant le sol avec le milieu du pied, on effleure le sol avec le talon, et on réduit ainsi ces traumatismes. L'idéal est donc d'augmenter le nombre de foulées pour que le pied se pose sur le milieu et non le talon. Il faut donc réduire l'amplitude de sa foulée pour en augmenter la fréquence (se rapprochant de 180 foulées par minute).
Je n'ai donc cessé ce matin de me concentrer et de compter mes foulées, en fonction du dénivelé, de la fatigue, du revêtement. En, général, je tournais aux alentours de 185/190, ce qui, une fois terminé m'a permis de comprendre pas mal de choses.

1 - on a moins l'impression de "taper" le sol. En général, avec des chaussures "normales" mes foulées sont plus prêtes des : "boom........ boom....... boom......." que des "tac... tac... tac... tac...". A chaque "grosse" foulée c'est tout le poids du corps qui vient rebondir sur cet appui, alors qu'avec des foulées mini, en effleurant juste le sol le choc est moins important et on souffre moins.

2 - je n'ai pas l'impression d'avoir plus transpiré, ou tout au moins fatigué, en faisant plus de foulées. Je pensais qu'en augmentant la fréquence je serais plus sollicité et donc plus vite "usé" mais visiblement non.

3 - selon certaines sources, le temps d'appui au sol ainsi réduit permet aux muscles des cuisses, des mollets et des fesses de ne pas prendre de volume tout en étant très toniques. Une bonne solution donc d'affiner les "rondeurs"... lol

4 - à noter également, toujours selon ces sources qu'après une heure de course, le pied s'échauffe, gonfle de 8 % et transpire de 15 grammes de sueur. Voici donc autant de causes d'inconfort à l'intérieur d'une chaussure que les coureurs pieds nus ne connaissent pas. La peau est un organe sensoriel. Elle contient des récepteurs de pression et de température. La peau du pied en contact direct avec le milieu extérieur (ou tout au moins avec une fine couche comme celle des Vibram) donne des informations sur ses caractéristiques, chaud, humide, glissant, friable. C'est une source de plaisir mais aussi d' informations utiles sur l'environnement, que l'organisme et le corps assimilent, et dont ils se servent pour mieux s'adapter à la foulée.

Une séance très enrichissante et réfléchie qui ne peut que me faire aimer encore et toujours cette façon de courir... et vous ?
Mais si on "extrapole"... si la foulée "minimaliste" est la plus adaptée pour les muscles et les articulations, elle est forcément adaptée à la foulée en chaussures "normales", non ?

"Blanche veste... et les 7 man's"