Hello,
c'est toujours avec autant d'émotion que je vis cette journée du 7 mai 2001.
Quatorze ans déjà que tu es "parti" Gilou, à cause de la folie d'un assassin... un de plus disaient certains, encore un, disaient d'autres... chaque année, la déjà trop longue liste de tous les policiers (et policières) qui sont tués en service, s'allonge.
Mais chaque année, qu'est-il fait pour que cela cesse ?
Notre belle justice française prend-elle toutes les mesures qui s'imposent pour décourager celles ou ceux qui s'en prennent à l'institution policière, sensée "garder la paix" et faire "la loi" ?
Un jour, les policiers seront-ils enfin soutenus comme il se doit ?... respectés par toutes et tous ?
Les insultes envers celles et ceux qui chaque jour et chaque nuit veillent à la sécurité de toutes et tous, seront-elles réellement punies, les coups, les violences, les outrages, seront-ils eux aussi réellement sanctionnés ???
Quand ce rêve "utopique" deviendra réalité, peut-être que nous pourrons partir au boulot l'esprit "serein", et surtout en revenir VIVANT ! Mais avant cela, il faudra que certains, ou certaines, prennent leurs responsabilités, tapent un peu plus que le poing sur la table et que l'on arrête de dire simplement : "c'n'est pas bien, faudra pas recommencer" !!!
Quand on décide de faire des conneries, des actes illégaux, on doit avec prendre ses responsabilités et accepter les sanctions qui en découlent, mais çà, beaucoup l'ont oublié... et personne ne semble vouloir le leur rappeler, de peur peut-être de perdre son avancement, sa prime ou encore son fauteuil de cuir matelassé.
Combien faudra-t-il encore de veuves, de veufs, d'orphelines et d'orphelins pour que nos "ministres", et surtout nos "juges" rétablissent la loi dans notre pays, et la fassent respecter comme elle devrait l'être ? Bref...
La cérémonie en l'honneur de "tous ces policiers morts pour la France" a lieu chaque année ce 7 mai, dans tous les commissariats de police. Une coïncidence supplémentaire pour ne pas t'oublier, même si l'on dit que le temps passe. De tous ces souvenirs j'essaie de ne garder que les bons... tous ceux passés en ta compagnie, ceux qui ont forgé mon expérience, ma passion du boulot, mon envie de bosser. Les simples "interpels", les quatre cent coups, les rires, les "déconnades", notre passage chez le proc : "C'est comment votre nom ?... Roche, Gilles Roche m'sieur" (lol), sans oublier les sorties "chasse", course à pieds ou famille... Tu me manques Gilou !
En ta mémoire, j'ai longtemps hésité, réfléchi, ruminé, écrit, griffonné, effacé... avant d'enfin sortir un petit roman de "science humaine", à l'image d'un témoignage en ton honneur. J'aimerais tant pouvoir te le lire...
Bref...
Allez Gilou, de là haut, ou bien de là où tu nous observes, sache qu'on ne t'oublie pas, comme on n'oublie pas non plus toutes celles et tous ceux qui t'ont rejoint dans des conditions toutes aussi dramatiques...
On est fiers de vous... et de vos familles, qui chaque jour continuent de tenter de vivre, sans vous...
@ un de ces 4, quand j'aurai quelque chose d'autre à vous écrire ! Bye...