Hello,
samedi dernier, le sourire d'un départ réussi s'est vite estompé... et la montée de cette bosse interminable m'a très vite lassé.
Une fois au sommet pourtant, la beauté du paysage m'a remis un peu de pep's et la satisfaction d'y être enfin arrivé m'a redonné le sourire...
J'en ai profité pour quémander quelques secondes à ces promeneurs, pour en immortaliser ce très beau cliché.
La descente... place à un bon moment, mais c'est tout un art, j'adore !
Si l'art peut sembler "facile", la manière en fut tout autre... cette joie qui m'animait de m'exploser les quadris s'est vite transformée en galère. Impossible de lâcher les bâtons dans ces pentes glissantes et techniques... Une moyenne de seulement 14 minutes au kilo, moins rapide qu'en montée, c'est dire.
Et quand rien ne va...
La mental à fini par lâcher, et a laissé place à un trailer décomposé... j'avais pourtant le physique et les jambes mais bon quand l'envie n'est plus là, la contrainte prend le dessus.
Alors à quoi bon continuer, surtout en voyant les difficultés qui m'attendaient ?
A l'amorce du 15ème kilomètre, la portion de bitume "plate" ne m'a redonné ni la niaque, ni l'envie de reprendre ma foulée... J'ai poursuivi jusqu'au 17ème, lieu du premier ravito, en marchant tristement.
Une fois mon passage enregistré, avec plus d'une heure d'avance sur les délais horaires, j'ai remis ma puce et ce dossard 259 à qui je prévoyais une belle épopée, à la responsable de l'organisation, bref, j'ai "bâché". Je n'ai eu ni remords, ni regrets, tout ça me semblait naturel.
Si comme l'écrivait madame de Girardin, "Il n'y a de réel et de positif que les plaisirs de la vie"... ce jour là rien de bien réel ne m'a animé, les voyants sont restés dans le négatif, je n'ai pris aucun plaisir.
En 2007, les larmes me coulaient sur les joues quand j'ai décidé de stopper mon épopée à vélo, à quelques kilomètres d'Embrun, puisque les délais horaires m'avaient "rattrapé" sur cet Ironman réputé pour être (à l'époque) le plus difficile au monde.
En 2013, après 7.5 kms de run, j'ai mis le "clignotant" sur le Trail des Ebihens, en raison de ma blessure...
Samedi, ce fut la troisième fois que je ne passais pas la finish-line d'une compétition mais surtout la première fois de ma "vie de sportif" que j'ai décidais de ne pas continuer mon chemin, sans excuse ou blessure, simplement par le manque d'envie, de plaisir, bref...
Même si comme certains et certaines me l'ont rappelé, je n'ai "rien à prouver", un échec ça reste gravé.
Malgré tout, en suivant la course de mon ami Bruno, qui malheureusement a du se stopper au 53ème, je pensais déjà à la prochaine course de mes "objectifs" 2015, à savoir l'Ardennes Méga Trail, qui aura lieu le 27 juin prochain. Aujourd'hui, avec un peu de recul et de réflexion, une sortie bike et une en CAP, l'envie de me "dépasser", ou tout au moins de me "dépenser" ne s'affole pas, voir même s'éloigne. Je vais me laisser quelques jours encore pour y réfléchir, y repenser, mais si le "déclic" n'intervient pas, je ne le forcerai pas, de peur de re-vivre un nouvel échec.
@ suivre donc, mais sans plaisir, le bonheur n'est rien !
@llez, la suite au prochain épisode ! Bye...