Hello,
avec l'aimable collaboration de mon très sympathique partenaire, "Marco-Polo" Mike'man, me voilà revenu de mon 5ème objectif de l'année... version trail... avec plutôt le sourire. lol

Parti le jeudi soir par la Normampluie (pour une fois il y avait du soleil... mdr), j'ai fait une tite pause près de Honfleur, le long de la Manche pour "dormir tranquille" près de ces deux géants du cinéma (cf photo ci-dessous). Un matelas bien ferme pour dormir sur ses deux oreilles, après avoir "bâché" tous les côtés vitrés et levé le "toit". De bonnes heures de calme avant que les vagues de la marée montante ne viennent heurter mes tympans et annihiler tout espoir de retourner dans les bras de Morphée.
Hormis ce "détail" je n'ai que des avantages à promouvoir de ce petit bijou Mercedes... conduite super agréable, puissance du V6, commodités fonctionnelles comme le frigo, évier, plaques gaz, lit, prix du péage identique à un véhicule "lambda", grand espace de vie à l'intérieur...

J'en ai profité aussi pour faire un p'tit cliché original sur l'aire de repos de Woinic, en quittant les Ardennes et leur emblème "poilu".

Bref...

Parti donc pour prendre le départ pour espérer franchir la ligne d'arrivée du "Roc la Tour", épreuve de 55 kms / 2800m de D+, dans cette charmante commune des Hautes Rivières, près de la frontière belge, j'ai rejoint Alex, le copain Breton de St-Pierre pour récupérer mon dossard 577.

300 trailers de prévus sur cette épreuve qui partait à 5H00, en même temps que l'Ardennes Méga Trail (93 kms), avec ses 200 concurrents.
Des paysages magnifiques, plein de verdure offrant un max de fraîcheur malgré une température avoisinant les 30° aux alentours de midi.

Sans réel entrainement, pour de multiples raisons j'ai, avec un grand plaisir, pris le départ de cette course loin de mon beau pays, mais toute aussi belle dans ce décor splendide.
Un départ "à la Nico", GoPro en mains pour immortaliser l'instant... ou plutôt les instants de cette course qui allait perdurer au fil des kilomètres.
Les averses de la nuit orageuse ne m'avaient laissé sur la réserve mais finalement le terrain semblait avoir bien absorbé l'humidité, ne rendant pas si glissantes les portions délicates... ouf ! On n'était pas sur le GR73 !

La première pente était assez ardue, mais plus régulière et donc mois physique et moins longue que celle du GR73. Le moral a donc garder la pêche, les jambes leur forme et le bonhomme l'envie de trottiner quand les portions le permettaient. Ouf bis !



Malgré tout, le lever du jour et l'arrivée du soleil ont commencé à affaiblir les esprits, et notamment le mien.
Comme un CON, le mot est faible, je n'avait pas lu correctement le règlement, notamment le chapitre "ravito". Du coup, je n'avais que quelques barres de céréales pour "compléter" les ravitos où l'on trouve généralement du saucisson, des fruits sec, des bananes, du pain d'épice. Et là ? De l'eau, encore et toujours de l'eau... dur, dur quand même ! Un bon p'tit sandwich aurait été fort agréable.
Le ravito n'était composé que d'eau... bref un vrai trail nature ! Ça m'apprendra à ne pas lire le règlement et me la jouer "je sais ce qu'il y a d'écrit, j'en ai déjà fait plein, c'est toujours la même chose" !!!



Au fil des kilomètres et des "bosses" montées et descendues, j'ai eu le plaisir de revoir le père d'Alex, bénévole de l'orga dont le fiston et frère du copain était co-organisateur au démarrage. Ceci m'a valu à chaque passage, de superbes clichés et quelques minutes de "papoting", que ce soit sur le tracé, le dénivelé, le prochain ravito ou le chrono d'Alex. Merci m'sieur !



D'autres clichés sont dispos aussi sur le site de l'orga, ICI.



Petit à petit donc, de sentiers en sentiers, ravito après ravito, les heures se sont égrenées... 4, 5, 6... mais plus vite que les kilomètres ! Après seulement 25 kils, j'avais les pattes coupées, plus de jus. Le physique était trop entamé en raison du manque de prépa, mais le mental tenait. Dur dur pour les gambettes, mais sans défaillir en alternant marche avec les bâtons dans les bosses, trot sur le plat et vitesse dans les descentes.

7, 8, 9 heures de courses... malgré les crampouilles qui s'accentuaient, j'ai réussi à garder une once de forme pour commencer à grappiller quelques places, notamment dans les descentes (17 sur les 3 derniers kils), avant de raffermir les gambettes en traversant la looooongue et fraîche rivière du Semois.



Plus que 800 mètres, plats, le temps de doubler encore 2 unités avant de franchir, avec le sourire, cette finish-line aussi salvatrice que bénéfique pour la "suite" de la saison sportive. L'inverse aurait été... mentalement compliqué !

10H09 et 14 secondes, qui me classent à la 69ème place dans ma caté V1 et 185ème au scratch, soit dans la première moitié... pour un gars non ou très mal préparé, j'ai limité la "casse" de belle façon quand même.
La beauté du décor, la finesse du tracé, le D+ suffisamment relevé, la sympathie des bénévoles et l'extrême "parfaititude" de l'organisation, de la remise du dossard au passage de la ligne, en passant par la pasta party, le repas d'après-course, l'ccueil, le "camping"... bref le top !
Une épreuve à faire et refaire...



Merci à mes supporters(trices), à Mike bien sûr pour l'assistance "technique", Inovah pour la très belle tenue et Affysport pour la poudre H4 qui 'a permis de tenir le coup.
Dans quelques semaines, vous pourrez également lire mon article dans le magazine 100% gratuit ENDORPHINLMAG.FR, avec de très belles photos, et quelques lignes qui devraient, comme moi, vous donner envie d'aller arpenter les chemins Ardennais.

@llez, la suite au prochain épisode ! Bye...