Hello,
enfin... je vais vous faire un p'tit résumé de ma balade en Irlande.
Après un trajet en TGV (20 €) au départ de Rennes pour rejoindre Paris, puis un blablacar (7 €) pour arriver à Beauvais, direction Dublin en l'Irlande via Ryanair (40€).
1H15 plus tard, c'est parti pour quelques minutes de bus et ainsi rejoindre le centre ville (3.50€). Pour terminer, 20' de marche et "enfin" j'arrive à l'auberge de jeunesse Avalon House (18€ la nuit dans une chambre de 4 avec le p'tit déj).
La balade pédestre dans les rues remplies de Pubs m'a permis de me mettre dans le "bain" de l'irish'life. Bon je ne ne bois pas d'alcool mais les irlandais semblent moins cons et plus chaleureux quand ils picolent que les alcoolos de la rue St-Mich de Rennes !
Après une nuit relativement calme (mes compagnons de chambrée : deux irlandais et un croate, furent très silencieux), direction le p'tit dej et quelques longues minutes de surf sur le net, grâce aux tablettes Samsung mises à dispo gratuitement par l'auberge. Une équipe jeune et réellement à l'écoute, une bonne ambiance, vraiment surpris, positivement, de tout ça.
Une tite actu sur mon site, quelques bafouilles sur face de Bouc et direction le salon du marathon situé à 3 kms, en face du paddy Cullen's pub de la Merion Road. Une belle balade à pied dans les rues typiques du pays, les parcs verdoyants aussi, les yeux grands ouverts sur le décor vraiment sympathique.
Dossard 3522... original pour un habitant d'Ille et Vilaine natif des Côtes d'Armor...
Un salon pas très grand mais chaleureux avec des exposants disponibles et qui donnent tous envie de faire leur course de "seulement 42.195 kms, qu'elle soit à Berlin, Amstredam, Londres ou encore Barcelone.
Retour vers le St-Stephen's Green park pour casser une croûte, avant d'aller flâner dans le Stephen's green shopping center. On est loin des éternels centre commerciaux type "carrefour" ou "leclerc" de notre hexagone ! Là c'est un style très "Louisiane" qui donne envie d'y rester !
De retour à l'auberge, après un p'tit mac-do. Oui, la veille de mes courses, je suis souvent tenté d'aller grailler chez "Ronald"... comme je sais que le lendemain je vais me dépenser sainement, lol
Une nuit un peu moins "calme", puisqu'un peu stressé par l'appréhension de prendre le départ d'une course sous la pluie, au milieu de 15000 sportifs, une première pour moi. Une chambrée différente en compagnie d'un coupe d'Irlandais et d'un Londonien, mais pas moins silencieux et discrets que la veille.
Un p'tit déj en compagnie d'un Irlandais qui comme moi était en tenue de marathonien ; de quoi parfaire mon anglais, parce que lui le français, à part dire "bonneujour" ou "maireucie", ce n'est pas son truc, lol. Du coup, sous la bruine, on a fait la route ensemble vers la Fitzwilliam Street Upper, lieu sur départ. Après avoir déposé les sacs en "consigne" dans la Fitzwilliam Square Street, direction le SAS de course. il est 8 H, le décompte commence pour moi... départ dans une heure. Bonne ou mauvaise idée, je préfère me placer aux avant-postes, c'est à dire sur la ligne de départ, plutôt que de m'échauffer. La pluie, qui s'intensifie un peu nous refroidit... comme un con, j'avais oublié mon "sac poubelle", c'est malin !
Petit à petit le SAS se remplit au point de ne plus en voir "le bout"... impressionné d'une telle foule. A Nantes nous étions 4500 c'était déjà pas mal, mais là, ouch !!! Ça me change de St-André des Eaux, en 2012 on était 80 au départ.
On est à 10 minutes du départ et là... respects !
Le chef de la Police dublinoise, accompagné du Maire de la ville, sur une estrade avec une bannière verte, blanche et orange. L'hymne irlandais devant tous ces policières et policiers en "casaque" bleue ciel, qui, avant de rejoindre notre "meute" pour aller trottiner à nos côtés, rendaient hommage à ??? En fait je n'ai pas tout compris dans le laïus du speaker, lol. La rapidité de ses phrases + son accent m'ont rappelé que j'étais un peu à la ramasse, j'étais loin de ma 6ème et des "Cathy and Richard are in the kitchen" !!!
Intercalé entre quelques kenyans et russes, "hauts sur pattes", le chrono a été lancé à 9H (et quelques minutes de retard...). J'allonge la foulée pour garder un maximum de temps le lead dans le top 5, sur 15000 ça en jette quand même. Les spectateurs sont des centaines sur le bord des routes, c'est E-NOR-ME !!!
Sur la vidéo officielle de l'épreuve, on aperçoit bien, à 1'04 un p'tit "cochon" rose qui s'occtroie le luxe de courir avec les "stars", lol. C'est grisant de prendre le départ d'une telle épreuve, de cette façon, vous devriez essayer. Par contre, il faut juste un peu de jus sur les 500 premiers mètres pour ne pas non plus foutre le bazar.
Crédit photo : organisation Marathon Dublin
Le public caché sous des parapluies nous fait vite oublier le temps maussade et humide, on est portés par les "well done guys" et les clap-claps des enfants. Je sens que je suis bien... mais ça, c'était durant le 1er kil... A peine 5' de run et "crac", une bouche d'égout et la cheville gauche par en live ! Malgré tout je garde la foulée... c'est chaud... mais ça pique.
4'17, 4'51, 5'05, 5'08, 5'19... le chrono ralentit à chaque borne, la douleur s'accentue. Au 7ème kil, dans le Phoenix Park, je n'en peux plus, je ne peux plus poser le pied pare-terre. Je m'arrête, j'enlève ma chaussure, la cheville est légèrement enflée. Pas de bombe de froid chez les secouristes, tant pis. Je serre les lacets de mes New Balance au max et je repars en boitant sur la longue portion d'herbe moelleuse. J'alterne trot et marche rapide. Un groupe de secouristes arrivent à mon secours... la bombe de freeze'gaz me fait du bien, la douleur s'estompe légèrement et je repars. La vitesse alterne entre 5'20 et 30, avant de se rapprocher des 6' au kil. Je boucles les 10 kils en 53'51 puis les semi en 1H56.
Selon la "règle", le chrono du semi x 2 + 1/2 heure, me fout une grande claque dans la figure... 1H56 x 2 + 30' = 4H22. Je suis loin de mes 3H09 de 2009 !!!
Crédit photo : copie d'écran d'une vidéo de l'organisation Marathon Dublin
Le moral en prend un coup, je ne suis plus dans ma course, c'est con, nan ?
Je trottine en m'arrêtant à chaque pit'stop des secouristes pour me soulager la cheville qui par moments est vraiment insoutenable.
6'34, 6'43, 6'41, 7'36... la déchéance me gagne, je n'ai plus envie de courir. Si j'avais été "plus près de chez moi", j'aurais bâché mais là, à 12 bornes de la fin, même si quelques larmes s'échappent de mes yeux je me dis que ce serait trop con de mettre le clignotant et de bâcher une troisième course cette année. Tant pis, en marchant à 5 ou 6 km/h je ferai les 12 derniers kils comme une M....
7'16, 8'22, 11'11, 8'38, 8'16, 11'18... c'est la galère je n'en veut plus, j'en ai marre de tous ces clap-claps, touts ces encouragements qui me crient dans la tête les "well done guys, finish now !". ils n'y sont pour rien mais je suis "lavé" ; le vent et la pluie m'ont fini, je suis épuisé.
malgré tout, en voyant cette française de Perpignan qui passe en trottinant à mes côtés je tente de me mettre à sa hauteur pour papoter un peu. Cette charmante femme de plus de 50 ans, ancienne traileuse adepte des podiums et qui était récemment sur le marathon de Berlin me motive quelque peu et je réussis à m'accrocher à sa foulée après un dernier petit coup de bombe glacée.
9'01, 7'59, 7'14...
Ça pique mais tant pis, dans deux kils je serai libéré.
J'accélère, j'oublie la douleur et je décide de faire, comme à mon habitude, une arrivée digne de ce nom.
5'29 pour le dernier kil et les derniers hectos en 4'20...
Ça y est putain, c'est fini... enfin, après 4H34.
Je suis tombé bien bas, c'est triste, décidément cette saison sportive n'est pas une saison à garder en mémoire...
Je récupère mon tee-shirt de finisher, ma médaille et direction la Fitzwilliam Square Street pour récupérer mon sac, me changer vite fait sous la bruine avant que les averses redoublent.
Une p'tite quinzaine de minutes de marche sur une patte, le bus (3.50 €) et direction l'aéroport.
Grâce au wifi gratuit, je passe mon temps à surfer sur le net, mettre quelques news sur facebook, en essayant de me poser malgré la douleur. Quelques heures plus tard, retour dans l'avion de Ryanair (40 €), puis un retour sur la capitale française via blablacar, en compagnie de Charles, accessoirement co-pilote de l'avion. Original !
Une petite nuit de quelques heures et direction le RER (3.10 €) pour rejoindre la gare de Massy... et pourquoi il s'arrête 10 minutes sans rien nous dire ce "con" ???
Du coup, l'arrivée prévue à 7H35 se déplace à 7H45... mais avec un TGV à 7H48, quand on ne peut pas courir, on rate son train, et on s’assoit sur 20 € de billet non-échangeable / non remboursable.
Sur le parvis, grâce à l'appli (encore) de blabla, je cherche et trouve un chauffeur qui s'en va sur la Bretagne, dans 30 minutes en passant par Massy.
C'est qui le "méchant démon" qui me met des pous dans la tête depuis quelques temps ???
Parce que quand le gars m'appelle à 8H25, ce n'est pas pour me dire qu'il arrive, mais qu'il annule le trajet...
Retour dans le RER (3.10 €) et direction la cité U, puis l'angle des rues Küss et des Peupliers pour rejoindre Bernard qui à 13H15 me dépose au métro Poterie, à Rennes.
Encore un peu de transport jusqu'au centre ville, un peu de marche boitante, le Juky et oufff à l'appart !
Je suis rincé de tous ces aléas et de la fatigue encaissée.
Mais bon, il n'est pas l'heure de "dormir", le soir c'est retour au boulot...
Y'a des jours comme ça, pas grand chose ne va... allez be positive, demain est un autre jour !
Merci pour les encouragements de celles et ceux qui ne m'ont pas oublié et permis de garder la tête un peu hors de l'eau.
Bye et bravo aux 8879 athlètes qui ont fini devant moi, et aux 6120 autres qui se sont classés après, ou n'ont pas pu finir.
Crédit photo : organisation Marathon Dublin
Le prochain et dernier objectif de l'année devait être le marathon de Sully sur Loire, le 6 décembre prochain... mais la blessure va peut-être m'empêcher de m'y rendre ou de m’entraîner... @ suivre !
@llez, la suite au prochain épisode ! Bye...