Hello,
j'ai toujours été anti ou contre le drafting, cette façon de faire du triathlon, enfin la partie vélo, roue dans roue comme si on était dans une course cycliste, en peloton.
Cette pratique peut être louable pour celles ou ceux qui aiment se faire trainer, être cachés bien à l'abri du vent ou pourquoi pas "jouer la locomotive"... mais elle arrange surtout les arbitres qui pendant ce temps là n'ont "rien à faire", à part peut-être vérifier que les hommes ne draftent pas les femmes et vice et versa... (de mémoire, en théorie le drafting n'est autorisé qu'entre hommes et qu'entre femmes, les mix sont interdits... à moins que ça ait changé, vu ce que j'ai pu voir ce dimanche)
Bref... tout ça pour dire que quand je me suis inscrit à ce tri, Olivia également, il n'était indiqué nulle part que les épreuves de la journée allaient être avec drafting (ou alors très très petit), comme les années passées quand j'étais au départ, sinon vous pensez bien que je ne m'y serait pas lancé, Olivia non plus puisque nous avons chacun un vélo de chrono avec vitesses sur le prolongateur (pas du Di2, du mécanique, lol).
Avec surprise nous avons eu vent quelques jours auparavant de la possibilité du drafting. J'ai écrit à l'orga mais j'attends encore aujourd'hui la réponse ! Malheureusement, la veille nous avons eu confirmation de ce putain de drafting... que faire ?...
J'avais choisi de faire les 2 épreuves, le S le matin comme Olivia mais en mode cool avec un p'tit déguisement original et le M l'AM sous les couleurs de St-Grégoire Tri, en mode course test de forme. Mais au fait, avec quel vélo ?
J'ai du sortir le "mulet" du Home Trainer pour Olivia et le VTT à moitié rouillé du garage pour bibi...
b>10H30, la galère allait commencer !!!
Mon niveau de nat est comment dire... très mauvais, je n'ai pas réellement nagé depuis la 333HR en septembre 2019, à part quelques sorties courtes en mer ou une de 3100 à Feins mais avec un chrono très très loin de ce que je connaissais il y a encore 1 an et demi.
13', c'est à peu près le timing qu'il m'a fallu pour boucler, sans combi, les 500m de nat... c'est à dire 3' de plus que mes précédents temps de référence. Mais bon j'étais là en touriste le matin donc no stress et direction le vélo après avoir enfilé ma tunique de Tintin comme à l'écotrail, non sans mal en étant encore détrempé. Le départ en VTT a été compliqué, même si très applaudi par les spectateurs en raison de la tunique de triathlète non-ordinaire.
Malheureusement de mon côté, avec les 2 premiers pignons qui ne passaient pas, le 3ème qui passait régulièrement sur le 4ème et les 6 et 7 qui ne passaient pas, ça ne me laissait pas une grande marge pour changer l'allure, parce que les deux plateaux inférieurs étaient vraiment trop petits pour du plat ou du faux-plat...
Mais bon, en positivant, j'ai réussi à boucler les 20 bornes à un peu plus de 27 km/h de moyenne, c'est déjà bien, d'autant qu'inscrit sur le M de l'AM je ne voulais pas cramer toutes mes cartouches.
Une fois la T2 passée et les Evadict chaussées, direction les 5 bornes de CAP avec heureusement des portions à l'ombre sous ce soleil qui tapait déjà pas mal. Sans trop forcer et en "marchant" sur les 200 derniers mètres de la bosses, j'ai mis 27'49 sur la course à pieds pour terminer l'épreuve, me classant ainsi 238ème sur 257 finishers, en 1H33'31. Ça faisait longtemps que je n'avais pas surfé sur les profondeurs du classement !
Bravo à Olivia quant à elle qui a fini sans soucis devant moi, améliorant par la même occasion son classement et son chrono par rapport à sa précédente participation.
Merci Elise pour cette photo souvenir :)
Tri M de l'AM, un DNF qui fait mal
Un DNF c'est quoi ? En anglais ça correspond à "Do Not Fnish", bref, abandon ou élimination en triathlon.
1500m de nat, 40 bornes de vélo et un p'tit 10k à pieds, rien de bien exceptionnel, sauf quand après deux mois d'arrêt ou plutôt d'inactivité suite à ma déchirure au mollet, une fermeture de piscines à cause du covid ou une ouverture compliquée avec des créneaux à réserver en ligne sur une plateforme souvent saturée... bref, ce n'était pas gagné quand même.
En nat que dire... quand tu sors dans les 10 derniers de l'eau sur 180 triathlètes, ça pique, surtout quand ton chrono indique 39', alors qu'en général tu étais plus près des 27/30'. L'avantage est que dans le parc à vélo, tu ne galères pas trop à chercher ton bike. Bon ça c'est pour la note d'humour... ce sera la seule.
Crédit Photo : Olivia
Mais bon avec un coup au mental quand même j'ai lancé l'épopée bike sous les 32° donnés par le thermostat de la voiture. Loin devant, un petit groupe de 3, et derrière un gars tout seul qui ne mettra pas longtemps à me doubler. Il faut dire que quand tu oublies de remettre la selle du "mulet" prêté le matin, à la bonne hauteur, tu te sens comme... un peu rétrécis et surtout pas bien du tout, pas en confort, même si rien ne vaut mon Baron rouge, le chrono dans toute sa splendeur, à la bonne taille, avec un prolongateur !
Tant pis je m'adapte plus de temps à perdre pour s'arrêter et re-régler tout ça.
Une M.... n'arrivant jamais seule, quand j'ai commencé à envoyer des watts, le "mulet" a décidé, comme le VTT le matin, de ne pas m'autoriser à choisir mes vitesses, mais à les changer à ma place ce qui est, vous l'aurez compris, très chiant et ôh combien énervant. Le dérailleur a du prendre un coup pendant le transport je suppose, vu que le test de la veille était positif.
Et que dire de ces groupes de 5, 6 voire 10 ou 12 coureurs en file indienne te doublent à 40 kmh ou plus dont certains te disent "allez accroche"... ben non, je n'ai pas le droit (à noter qu'il est interdit de drafter un groupe qui n'est pas sur la même boucle), ce n'est pas parce que certains ne respectent rien que c'est à faire... Bref.
C'est aussi ça le drafting, réussir à sortir de l'eau pas trop mal pour choper un groupe de rouleurs de ton niveau pour "mieux" rouler... et distancer encore plus celles et ceux qui n'ont pas possibilité de faire la même chose, assez inégal comme trip, le pot de terre contre celui en fer !
Le vent s'était levé aussi par rapport au matin, n'aidant en rien mon affaire. Mal assis, après une dizaine de kilomètres, mon mollet (sans doute trop étiré du fait de ma mauvaise position) a décidé à son tour de s'ajouter à la fête des emmerdes... Il y avait longtemps !!! pffff
A la moitié du second tour, la flotte du bidon (je n'en n'avais qu'un) était arrivée au niveau zéro ; y'a des jours comme ça, rien ne va !
Le calcul était vite fait... 2 tours encore à faire, soit 20 bornes, même à 30kmh ça voulait dire 40 minutes sans pouvoir m'hydrater, mais avec la température, le mollet qui était déjà entamé allait encore déguster sérieusement et ça, je n'en n'avais pas besoin.
J'ai donc levé le pied et me suis résigné à stopper ma course à la fin de la seconde boucle. J'ai informé l'arbitre qui m'a demandé de lui restituer mon dossard et ma puce avant de rentrer un peu pour ne pas dire beaucoup, dégoûté, notamment en pensant au 22 août, au Danemark.
Crédit Photo : Olivia
Il me reste 1 mois pour préparer l'IM de Copenhague. Dans cet état c'est comme qui dirait un peu osé pour ne pas dire que c'est aller au casse-pipe. La déchirure que j'ai du aggraver (contre l'avis du toubib bien évidemment) à l'écotrail semble ressurgir en toute logique. Je serai fixé jeudi matin chez le toubib !
Le niveau en nat est déplorable puisque qu'avec une simple règle de 3, les 3800m de nat seront faits aux alentours de 1H40, voire 45 ou 50 avec la fatigue, soit 15, 20 ou 25 minutes de plus que mes "plus mauvais chronos". Si les 180 kils de bike devraient passer en 6 à 7H, sauf si le mollet m'en empêche, le marathon quant à lui devient un équation avec de multiples inconnues...
Alors, est-ce que faire 3200 kms (1600 A-R) de voiture pour prendre le départ d'une course dont les conditions sanitaires sont encore trop aléatoires, qui plus est avec une prépa trop peu adaptée et une santé précaire est raisonnable ? Je connais la réponse mais je refuse pour le moment de l'entendre.
J'ai réussi à décrocher en urgence un RDV avec un médecin du sport équipé d'une écho pour voir l'ampleur des dégâts et à l'issue, me laisser, ou pas, encore 15 jours de réflexion pour prendre une décision.
Mon abandon à Feins ce dimanche AM a été le premier et le seul de ma "carrière" puisqu'à Embrun en 2007 c'est le délai dépassé du chrono qui m'avait contraint à stopper la course.
Pas facile à admettre... Y'a des jours avec, mais pas que !
NOTA : petite consolation quand même... on a eu en "cadeau" un gobelet "minimaliste" adapté au trail ou au trekking, comparé à Paris qui organise un écotrail avec une "bière locale en cadeau" pour course qui coûte beaucoup plus cher et qui est moins campagne.
Merci aux bénévoles et à l'orga, Alain et Annick, surtout par cette température, même si cette décision de drafting "imposée" par le corps arbitral, me reste en travers de la gorge.
Je garde un œil rempli d'espoir vers le Danemark, même si je crains que jeudi ma toubib ne me fasse comprendre que le défi, même s'il est beau et "couillu", n'est pas ou plus envisageable !
Allez, à la r'voyure !